Le texte du dialogue opposant le géant Goliath au berger David le samedi peandnt le combat est resté pendant
très longtemps un mystère.
Nous savions que le texte actuel avait été écrit en 1869 par Emmanuel Fourdin, historien athois.
Au fil des années, le texte a été fortement déformé au point d'être devenu presque incompréhensible.
L'étude du texte que nous connaissons avait permis de dater l'origine au XVIème siècle.
Ce qui manquait aux historiens pour confirmer leurs hypothèses, c'était la source immédiate du texte.

En 2004, Christophe Hespel, étudiant au Conservatoire de Mons, dans le cadre de son travail de fin d'études, a trouvé
le chaînon manquant.
C'est à la bibliothèque universitaire de Strasbourg que Christophe a mis la main sur une édition originale de
la "seconde semaine", une fresque poétique et biblique de Guillaume de Salluste du Bartas (1544-1590).
L'écrivain français a écrit un poème intitulé "Les Trophées" qui, incontestablement, a servi de source au Bonimée athois.
Cette découverte, très importante pour les athois, a permis de comprendre un peu mieux le sens de certaines phrases
du Bonimée.
Des études approfondies sont maintenant en cours par les historiens athois afin de percer tous les mystères de ce texte.
 

 
 
Pied d'haut, assuré chien
Que veux-tu me poursuivre
Une pierre à la main ?
Es-tu donc las de vivre ?
Jeune sot, petit tamareau
Tu ne te porteras plus
Ton flambeau, ni mon bau
Ta fête sera foulée;
Tes yeux de lion
Tes oiseaux cajolés
Assurent mes frions


 

Approche seulement
Ennemi des Hébreux
Le mutin affronté
Tu jases contre Dieu !
L'avantage est pour moi
J'ai pour escorte
Un dieu toujours vainqueur
Sa main justement forte

 

Quand Dieu tendrait son arc,
Et moi desur la terre?
Te livre-jou la guerre ? Non pas à toi petit objet
Quand tu saurais un Dieu
Avec autant de pages
Oserais-tu me combattre
Avec tant d'avantages ?

 


Ah ! Blasphème ! tu en seras puni
Un Dieu qui se pique
Couronné de bonheur
Ne peut rien souffrir
Contre son sang et son honneur
Ah ! Seigneur ! Donnez-moi
La force et la puissance
de mon bras
Que j'en tire vengeance !

Après il dit :
"Il en a le vilain
Il est mis en ce lieu
Il a sentu la main de Dieu"




Goliath s'écrie : "Je n'sus nieu co mort".
 
 
Christian Cannuyer et Christophe Hespel ont édité un livre retraçant les origines du Bonimée.
 

 
 



Créer un site
Créer un site